qu'est ce que c'est LE WAP ???
Le WAP ou Wireless Application Protocol, c'est-à-dire " protocole d'applications aux téléphones sans fil ", est, comme son nom l'indique, un nouveau protocole de télécommunication qui permet aux terminaux mobiles de s'échanger des données en se connectant sur Internet.
Grâce au WAP, les appareils portables peuvent se connecter à tout moment à des sites spécifiques et avoir accès à des informations personnalisées (annuaires, météo, consultation des cours de la bourse et passation d'ordres, réservation de taxis, actualités, …).
Ce procédé permettra à terme une grande simplification de la vie quotidienne des " wapeurs ".
Le marché que représente le WAP constitue une véritable manne financière pour les entreprises dont l'activité est liée aux télécommunications : sur les 300 millions d'abonnés européens au téléphone mobile attendus pour 2004, il a été estimé que 125 à 200 millions d'entre eux seraient potentiellement intéressés par l'Internet mobile.
En particulier, trois types d'acteurs sont directement concernés par cette nouvelle technologie :
* Les opérateurs de téléphonie cellulaire (Itineris, SFR, Bouygues Télécom, …), qui vont avoir la possibilité d'accroître leur chiffre d'affaires, comme l'a fait l'opérateur japonais DoCoMo après le succès de son offre " i-mode " utilisant la norme internationale de transmission de données sur mobiles de troisième génération, l'UMTS (Universal Mobile Telecommunications System). Le réseau européen ne permet cependant pas encore d'offrir des services de cette qualité, mais le processus d'attribution de ces licences a été arrêté dans la plupart des pays européens.
* Les constructeurs de téléphone (Nokia, Ericsson, Alcatel, Sagem, …), qui vont voir leur marché re dynamisé. Afin d'offrir à leurs clients une offre compatible et la plus large possible, les relations avec les opérateurs vont se trouver renforcées.
* Lles fournisseurs de contenus pour Internet (Prosodie, Prologue Software, Vivendi, …) et intégrateurs de services (Devoteam, Europstat, Fi System, IL Link, Coheris Atix, …), à qui la technologie WAP va permettre de développer une nouvelle activité et d'élargir leur clientèle.
Concrètement, chacun sera libre en théorie de choisir son fournisseur d'accès et son bouquet de chaînes thématiques. Mais les accords commerciaux qui ne vont pas manquer de se nouer entre les opérateurs, les constructeurs et les fournisseurs de contenus laissent penser que seuls certains services préenregistrés seront disponibles dans les forfaits ou dans les appareils (cf. l'offre de France Télécom sanctionnée le mois dernier).
En ce qui concerne les facturations de ce nouveau genre de services, plusieurs options sont possibles : les consultations peuvent être facturées en fonction du temps de connexion (incluses ou non dans les forfaits) ou alors en fonction du volume de données échangées (mesuré en kilobits), palliant ainsi les problèmes de connexion éventuels.
Pour l'instant, cette technologie en plein développement est relativement peu présente et comporte d'importantes limites, liées aux contraintes techniques imposées par les mobiles, telles que la taille de l'écran, la capacité de mémoire limitée et les difficultés de connexion.
Les services proposés pour l'instant manquent de convivialité et rappellent le " Minitel ". De plus, la réceptivité des abonnés à cette nouvelle technologie reste très incertaine.
Le WAP va en fait servir de test et de technologie transitoire appliquée au GSM (Global System for Mobile Communication), la norme européenne de téléphonie mobile depuis 1992, avant l'arrivée du GPRS (General Packet Radio Service, deuxième génération de la norme GSM) dans un premier temps, puis dans un deuxième temps de l'UMTS, technologie beaucoup plus performante (transmission des données à 2 Mbits/s, contre 9,6 Kbits/s pour le GSM). L'UMTS permettra en effet de fournir des services beaucoup plus étendus à ses utilisateurs (navigation fluide, téléchargement de vidéo et de son, envoi d'e-mails avec fichiers attachés, paiement sécurisé, …).
En attendant l'avènement de l'UMTS, prévu en 2002, la consultation d'Internet à partir des téléphones mobiles restera limitée et nécessitera une certaine patience…